New York
Pour
le congé de pâques, Antoine et moi avons décidé de partir à New York. C’était
la première fois que j’y allais, tout le monde m’en avait parlé. Pleins de
rêves et d’idées sur cette ville grouillaient dans ma tête. Il a fallu avant
toute chose, préparer l’aventure, réserver l’hôtel et le transport, estimer le
coût du voyage. Bref, c’est jeudi après-midi, juste après les cours, que nous
partons pour Montréal en allo stop afin de rejoindre le bus Greyhound direction
New York. Arrivés à la gare routière
avec trois heures d’avance, nous remarquons qu’il y a déjà la queue pour le
bus. C’est pâques et tout les Newyorkais qui vivent à Montréal retournent chez
eux. Beaucoup de monde donc sur les routes. Bref, nous embarquons à 22h, on
passe les formalités de douanes sans trop de problèmes car nous possédons tout
les deux un visa acquis lors d’un précédent voyage à Jay Peak (voir hiver
québécois).
Quelques sept heures de route plus tard nous rentrons dans New York, il est 4h du mat’, mes yeux sont éblouis pas les lumières de Times square, j’y suis !! Cependant, nous ne pensions pas arriver si tôt, du coup nous dormons dans la gare de Port authority jusqu’à 6h. Dehors, il fait super froid, du vent mais on s’en moque, on prend un petit déj’ dans un starbucks, et prenons le chemin de times square. Nos gros sacs sur le dos, l’appareil à la main, nous l’air du parfait touriste mais peu importe, c’est impressionnant. On ne sait où donner des yeux, en haut, en bas, il y en a partout. La route nous mène ensuite à la Central Station, encore une fois, c’est l’image que je m’en faisais. C’est impressionnant, grand, beau. Nous continuons de descendre les avenues en direction du Madison Square Garden. Là bas nous projetons d’acheter des places pour le match des Knicks contre les Memphis Grizzlies. Il n’y a plus de places, mais un mec louche, nous propose des places à bas prix, on les prend. Ensuite nous rentrons à l’hôtel pour déposer nos bagages et prendre notre chambre. Le reste de la journée nous le passons dans Central Park et le centre ville. Vers 18h, nous nous présentons au match tant attendu mais, il y a un mais, nos places étaient … fausses. Le monde s écroule sur ma tête, sur nos têtes. On est d’autant plus abattus lorsqu’on voit la queue des réclamations pour les faux billets. Au moins une trentaine de personne qui comme nous se sont faites avoir. On essaie de négocier avec le personnel mais en vain, jusqu’à ce qu’Antoine repère deux gars en costume, blackberry sur l’oreille, en train de vendre des places. Ils ont l’air plus sérieux que le dernier. J’entame la discussion, mon discours n’en convainc qu’un seul, c’est déjà ça, cependant il me dit qu’il a déjà tout vendu. Son ami lui dit de ne pas perdre son temps avec nous mais il s’accroche. Après encore cinq autres minutes de négociations, un autre qui trainait là depuis le début, m’aborde et me dit que si son client ne se présente pas d’ici à cinq minutes, il nous donne ses places ???!! Trop contents, nous attendons dans un coin les cinq minutes et voilà nous pénétrons dans l’arena !!!! Un mal pour un bien, l’euphorie s’empare de moi, je suis aux anges, nous remercions notre sauveur qui nous laisse dans le haut du stade. Le reste, on peut l’imaginer, une très bonne ambiance, la NBA, un très bon souvenir agrémenté d’une péripétie, ça c’est une histoire à raconter. Nous rentrons en taxi au Jazz On The Park Hostel, et nous couchons tôt dans notre dortoir. On ne peut pas faire de bruit, certains dorment déjà.
Le lendemain,
nous décidons de faire le vieux New York, Chinatown, Greenwich, little italy et
le quartier de Chelsea, un peu de shopping aussi avec le Nike town et le NBA
store notamment. La journée passe vite, nous mangeons dans Harlem, notre hôtel
est juste à coté. Puis la nuit déjà avancé nous allons dans central park
pour surprendre Manhattan éclairé. C’est très beau, dans le parc nous croisons
une dizaine de ratons laveur, les policiers s’interrogent de voir des mecs
encapuchonnés à cette heure de la nuit.
Le lendemain, nous partons pour la
statue de la liberté et Ellis Island. La queue est estimée à trois heures
minimum mais nous débrouillons relativement bien et embarquons avant midi. Il
fait très beau, un peu de vent à peine, idéal. La statue est beaucoup plus
grande que je ne l’avais imaginé, elle fait son effet. J’imagine déjà la tête
des immigrants à sa vue. Elle est tout un symbole. De plus, la vue sur l’île de
Manhattan est unique, je suis vraiment content de la tournure que prend ce
voyage. Je suis à New York, au pied de la statue de la liberté, la boule au
ventre en quelque sorte car je réalise ma chance. Encore plus quand je vais à
Ellis Island. Je n’ai rien à voir avec cette partie d’histoire mais la
reconstitution est touchante et je ne peux m’empêcher de penser au million de
personnes qui sont passées par ici. Il y a même un service qui propose de
déterminer si un membre de notre famille est passé par là. De retour sur
Manhattan, nous passons par Wall Street, ground zero. J’ajouterai juste qua la
vie semble s’être arrêtée dans ce coin la de la ville. Les trous laissés par
les tours me laissent sans mots. Ensuite nous retournons vers Canal street pour
faire du shopping, nous passons sur le Brooklyn Bridge et mangeons dans le
quartier chinois. 5 dollars les nouilles et les trois nems, manger à New York
peut vraiment ne rien coûter. Nous retournons sur le Brooklyn Bridge de nuit,
la vue sur le quartier des affaires, ainsi que sur l‘Empire State Building me
conforte à dire que New York est une ville qui se visite de nuit comme de jour.
Le dernier jour nous voulons aller visiter l’ONU mais la queue est trop longue,
pris dans une manifestation pro Tibet nous nous retrouvons sur la cinquième
avenue à faire les magasins. Là nous retrouvons Romain qui était avec ses
parents. Il est déjà temps de rentrer.
Ma tête comme mon sac sont pleins à craquer. Le retour sur ce séjour est que j’ai envie d’y repartir tout de suite si je pouvais. New York est une ville fascinante en de nombreux points. Elle laisse aussi perplexe car, on y va sans y être jamais allé et pourtant une fois là bas, on a déjà presque tout vu. C’est le temple de la consommation, tout est fait pour l’on achète, je me suis fait avoir à mon échelle. Contrairement à d’autres endroits, les gens ne vont pas dire que c’était cher même si ils ont dépensé des milles et des cents. L’atmosphère Newyorkaise est unique dans la mesure où elle rend heureux voire fier de dépenser. C'est cool quand même :p. Et puis j'y retourne cet été. héhé
(photo dans NY)